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Ce que nous faisons

Une vie résiliente

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Une vie résiliente
Projets

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Les éducateurs apprennent à mieux gérer le stress traumatique secondaire

Les participants, qui étaient principalement des éducateurs, sont souvent en première ligne pour apporter un soutien informel pour de nombreuses personnes vivant en marge de la société civile : réfugiés ; sans-abri ; victimes de conflits, de violence sexiste, de trafic sexuel ; dans la pauvreté ; affligés d’un traumatisme ou d’une maladie mentale.  Dans certaines circonstances, ils sont la seule possibilité de réhabilitation, de réconfort et d’espoir pour ces personnes. Plus de 64% sont venus avec une expérience directe de traumatisme personnel ou de stress traumatique secondaire. Cette dernière, plus connue sous le nom de « fatigue compassionnelle », peut présenter les mêmes symptômes que le SSPT : dépression, fatigue, anxiété, réaction impulsive, accès de colère, sentiment de perte de contrôle, désespoir, incompétence, troubles du sommeil.

Briser le cycle des traumatismes et de la violence

Les traumatismes ont des répercussions durables sur la vie de ceux qu'ils affectent – les individus, les familles, les communautés, les régions et les nations.   Leur impact peut dévaster ou perturber des vies pendant des années, des décennies voire des générations et déclencher des cycles répétitifs de violence et de vengeance.

Des études ont montré que les Expériences Négatives de l’Enfance (ANE) et les Traumatismes augmentent le risque de mauvaise santé mentale et physique, de dépendance, de violence, d'incarcération, de vulnérabilité à la radicalisation et fait obstacle à un engagement total dans la vie. Le suicide des jeunes en Europe, en Amérique du Nord et dans la région du Pacifique occidental est en hausse, en lien avec les statistiques sur le harcèlement et les abus, la dépression, l'anxiété et les traumatismes déclarés.

Des études internationales montrent systématiquement que les jeunes sont particulièrement sujets à la pression de leurs camarades et que le risque de délinquance est le plus élevé chez les jeunes. Des études sur les jeunes défavorisés et les jeunes dans le système judiciaire ont également souligné le fait que « … la peur, l'anxiété et les traumatismes tendent à la fois à augmenter le risque de conflit » et à être une « conséquence d'être jeune, défavorisé » et/ou « isolé socialement » (OMS-AIMS, 2015 ; ONU FEMMES, 2010 ; Feminenza, 2011).

Les jeunes des communautés de migrants, en particulier ceux qui cherchent à fuir les conflits, sont encore plus profondément touchés. Le "risque de dépression, anxiété, stress post-traumatique, psychose est au moins 3 fois plus élevé chez les migrants que dans la population d'accueil", conséquence de "l'exposition à la violence, aux conflits, au suicide, à la traite des êtres humains" (OMS, 2017), « MGF, mariage forcé, intolérance, sans-abrisme… délinquance de rue, radicalisation… » (Europol, 2017) apportant « de profonds défis aux communautés d'accueil » (OIM, 2017).

La crise syrienne et l'incursion de l'État Islamique ont inondé les pays voisins de réfugiés : Turquie – 3 millions ; Jordanie - 1,8 million ; Irak – 1,6 million ainsi que 2 millions de veuves du conflit. L'UE-28 a également accueilli plus de 1,3 million de "réfugiés et migrants, âgé en moyenne de 28,1 ans" (Eurostat, 2019). Près de « 40 % des Personnes Déplacées/réfugiés, principalement des jeunes femmes, sont incapables d’accéder à un soutien psychologique » (OMS, 2019).

Les travailleurs sociaux travaillant dans ces groupes cibles courent un risque élevé d'effets indésirables qui mènent au « syndrome traumatique secondaire (STS) » aux États-Unis (Bride, 2016), dans l'UE (Kizilhan et al, 2018) et au Moyen-Orient (Plakas, 2016). Le STS est plus communément décrit comme « fatigue compassionnelle » et, dans le secteur tertiaire, « épuisement professionnel/burnout ».

Ceux qui travaillent auprès des collectivités et des jeunes affectés sont tristement conscients de son impact, mais constatent le plus souvent qu'eux aussi ont un accès limité au soutien nécessaire au niveau psychologique, en particulier dans les régions défavorisées ou touchées par des conflits. La pandémie de COVID-19 a sévèrement limité l'accès à tous les niveaux de la société et dans tous les groupes d'âge.

Nos services de Guérison des Traumatismes et de Développement de la Résilience Collective (GTDRC) offrent un espace protégé, soigneusement conçu et sûr dans lequel les éducateurs peuvent développer davantage leurs capacités de réflexion et susciter un changement intérieur. Ce travail a été éprouvé auprès des communautés d'accueil démunies, post-conflit ou déplacées, des jeunes défavorisés, des personnes déplacées, des familles présentant des facteurs de risque complexes ; ayant des antécédents de stress, d'anxiété, de traumatisme, de conflit, de violence sexiste et de répression, ainsi qu'auprès des éducateurs travaillant dans ces secteurs. Cela permet d'identifier rapidement et en toute sécurité les peurs ; d'y mettre fin ; d’encourager à prendre des décisions structurantes de façon sûre ; de donner les bases durables pour se pardonner, se libérer du passé ; de développer une intégrité intérieure innée, contrant la pression de groupes. Il améliore nettement la résilience collective.

De nature essentiellement réflexive, la GTDRC est particulièrement efficace avec ceux qui ne peuvent pas exprimer ou partager leur histoire, ou qui ne sont pas initialement conscients des déclencheurs sous-jacents, pour progresser significativement. Elle est efficace et limite les risques pour les jeunes, en particulier les jeunes défavorisés.

Participants

La GTDRC a été efficace directement auprès des groupes suivants ainsi qu’auprès des travailleurs sociaux, des professionnels en santé mentale et des éducateurs procurant une aide en continue :

  • Personnes déplacées à l’étranger, réfugiés, jeunes migrants

  •  Jeunes défavorisés et socialement isolés, femmes vulnérables

  • Jeunes socialement marginalisés présentant des risques de criminalité, mineurs détenus et mères incarcérées

  • Communautés, villages, tribus, jeunes, enfants et femmes souffrant de SSPT, d’anxiété, de traumatismes et de traumatismes liés aux conflits

  • Familles endeuillées dans les zones en conflit

  • Jeunes rapatriés en difficulté, traumatisés après un conflit

  • Victimes d’abus subis pendant l’enfance, d’abus sexuels, d’exploitation, de trafic sexuel

  • Les victimes de violence domestique et leurs agresseurs ; crimes d’honneur ; les femmes confrontées à la violence et aux sévices ; les femmes Noires Minorité Ethnique Racialisées, victime de la traite des humains et de l’esclavage moderne

  • Enseignants et élèves pionniers de la coexistence en zone de conflit

  • Jeunes confrontés à des difficultés relationnelles, des conflits, des risques de suicide

  • Communautés d’accueil accueillant des réfugiés, victimes de conflits.

 

En 2019, alors que nos partenaires (ONG européennes, américaines, du Moyen-Orient et africaines) orientaient leurs employés vers des années de formations, d’éducation et de mentorat, 64 % des participants ont signalé des antécédents de stress traumatique primaire ou secondaire. La plupart sont le visage de l'humanité dans les prisons, les écoles, les camps de réfugiés, dans les rues, dans les zones de conflit actif ; toujours auprès de groupes défavorisés. Pour beaucoup, ils constituent la première ligne de soutien informel en santé mentale ; pour certains, la seule possibilité de réhabilitation pour sortir du gouffre de la pauvreté, de la mauvaise santé mentale et d’une existence sans attaches. En 2020, le COVID a ajouté au fardeau, affectant les infirmières et les travailleurs des services d’urgence.

Durée du GTDRC
 

GTDRC se compose de trois volets :
 

  • Genre et traumatisme : les voies spécifiques qui mènent au traumatisme, à la dépression, à l’anxiété, à l’obsession, au passage à l’acte et à l’inaction ; le rôle des carcans de la société dans la construction de nos situations de blocage

  • Gestion des traumatismes mentaux : l’anatomie et les moteurs de la peur, de l’anxiété, des traumatismes, des inquiétudes et des STS ; neutralisation des peurs ; développement de qualités intérieures ; le rôle du genre et de l’âge dans la perception et la résilience ; maintenir un environnement sûr; l’utilisation du DASS et du HFS comme outils de suivi des risques et des progrès.

  • Les sept piliers de la résilience et du pardon. Pratiques de réflexion et de gestion de soi pour encourager la résilience, notamment : surmonter les préjugés et les stéréotypes; passer de la violence répétitive au détachement par rapport au passé ; faire face à la honte et à la culpabilité; l’importance de la connectivité ; ré-humaniser « l’autre »; séparer la personne de l’influence ; choisir de pardonner ;  créer un nouveau récit intérieur.

Résultats

  • Connaissance : L’anatomie/les moteurs de l’anxiété, de la peur, des traumatismes, de la vengeance et des STS ; le genre et l’âge dans la perception, la réponse et la résilience ; les sept piliers de la résilience et du pardon ; la gestion de soi réfléchi ; connectivité ; importance des circonstances sûres ; la progression au-delà de la réactivité ; sortir des situations de blocage ; DASS et HFS comme outils de suivi des risques et des progrès

  • Compétences : mettre fin à la peur et l’anxiété ; laisser le passé derrière soi ; séparer les personnes de l’acte ; développer et reconnaître les qualités ; application personnelle des processus de réflexion GTDRC ; un nouveau récit intérieur ; maintenir un environnement sûr

  • Attitudes : ré-humaniser, séparer la personne de l’acte ; informer, ne pas intervenir ; prise de décision ; choisir de pardonner

  • Valeurs : fondées sur des preuves, notre humanité/valeurs communes ; chaque vie prend ses propres décisions

 

Les résultats, étayés par quatorze années de données de la DASS sur la résilience, ont été confirmés de manière indépendante par les études de l’ONU FEMMES, de l’ASDI, du DFID, de l’USAID et du Congrès américain. Les enquêtes de l’UE menées en 2018/19 auprès des bénéficiaires de ce service ont montré qu’il avait amélioré le bien-être des travailleurs caritatifs au niveau personnel (86 %) et professionnel (80 %), tout en bénéficiant positivement aux personnes dont ils s’occupent (71 %).

Formats des ateliers

1) Expériences interactives hebdomadaires proposées en ligne, étayées  par l’accès à des films, des livres, de la musique en live, des récits, des séances de réflexion auto-dirigées, des discussions en petits groupes, des séances plénières, le visionnage d’extraits de films sur des événements réels, des exercices pratiques, des jeux de rôle, des démonstrations pratiques, des jeux, de la musique, de la danse, des récits , de l’humour et des échanges culturels informels – comme cadres de travail pour les trois volets  (lien ci-dessus),

2) Retraite de 5 à 7 jours, où les participants collaborent 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 et approfondissent l’expérience de réflexion. Tout au long de la retraite, les participants contribuent, apprennent les uns des autres et dirigent certaines des sessions. Les participants travaillent ensemble dans un espace sûr, protégé et soigneusement conçu au sein duquel ils peuvent développer davantage leurs capacités de réflexion et initier un changement intérieur, en gérant de plus en plus les influences qu’ils rencontrent en cours de route. Il s’agit d’une démarche informelle, volontaire et d’auto-diagnostic, fondé sur l’apprentissage en groupe. Les outils donnés aident à résoudre des problèmes personnels ou sensibles importants, sans avoir à partager leurs pensées personnelles avec d’autres.

La plupart des participants trouvent que les cours en ligne leur permettent de développer suffisamment de résilience pour continuer sans aide supplémentaire. Environ 45 % choisissent de s’engager dans la retraite en présentiel et de développer des compétences supplémentaires pour être plus efficaces, à la fois au sein et dans la préparation de projets pour faire une différence dans leurs communautés.

Historique

Le service GTDRC de Feminenza a été développé en Europe (Royaume-Uni, Pays-Bas, Danemark, Allemagne). En 2009, ONU FEMMES a chargé la GTDRC d'aider les communautés les plus touchées par les violences post-électorales de 2008 au Kenya. 28 jeunes femmes ont été formées, encadrées, ont animé des ateliers GTDRC. SIDA (2012) a par la suite décrit leur impact comme un « exemple efficace de premier plan de la résolution RCS 1325 des Nations Unies (réconciliation de base) ». Cette cohorte est maintenant bien connue pour son continuel impact sur la cohésion et la résilience collective.

Sur cette base, l'USAID a commissionné l’organisation d’ateliers GTDRC en 2015 et 2016 visant à cibler un ensemble de jeunes radicalisés, de jeunes à risque et de survivants de graves violences sexistes, issus de quartiers très défavorisés au Kenya. Des évaluations ultérieures de l'USAID (2017, 2019) ont fait état d’un changement de paradigme, selon lequel la majorité « avait nettement changé… certains étaient même devenus des modèles pour la collectivité ». En 2017, le DFID a commissionné l’organisation de GTDRC pour les militaires, la police et les anciens des municipalités, avec des résultats similaires.

 

Le rôle de la GTDRC s'est encore élargi. Aux États-Unis, elle a aidé des femmes sans abri dans l'État de Washington ; des réfugiés africains en Arizona ; des jeunes défavorisés à New York. En Europe, elle a aidé des réfugiés au Danemark ; les gens du voyage en Irlande ; des femmes maltraitées et réfugiés africains francophones aux Pays-Bas. Avec le programme Erasmus + (2018), Feminenza a aidé des éducateurs (venant d’Italie, du Royaume-Uni, de Hollande et d’Irlande et travaillant avec des jeunes défavorisés, des migrants, des personnes déplacées, des victimes de mariage forcé et de violences sexistes) à réfléchir et à se ressourcer avec un impact marqué sur leur vie privée (86 %) et professionnelle (80 %). Six mois plus tard, 71 % ont fait état d’une amélioration significative de leur gestion des jeunes dont ils ont la charge : le troisième grand groupe d’éducateurs a déclaré avoir bénéficié du service de la GTDRC de manière aussi significative que ceux qui reçoivent leur aide.

En 2021, la GTDRC s’appuyaient sur 14 ans de travaux et de données expérimentales vérifiés de manière indépendante ainsi que sur des enquêtes cliniques sur la santé mentale internationalement reconnues en matière d’efficacité et de résultats (DASS et Heartlands), ce qui a permis d’apporter de constantes améliorations.

Témoignages

Ce qu'ils disent

Ils ont dit que cela ne pouvait pas être fait, que la douleur ne partirait pas, mais je peux vous dire qu'elle est partie. C'est fait.

Peur oh peur
Je suis pour la vérité, peu importe qui la dit
Je sais que si je veux la Paix, je dois parler à mes ennemis plutôt qu’à mes amis
je suis le changement

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